dimanche 7 décembre 2008

la loupe & le chêne lizé


Un Champ / A Field. huile sur bois / oil on wood - 30 x 22 cm. 2008


Quelques peintures d'un après-midi à la campagne, dans le Perche, où je passais des vacances étant petit. J'ai toujours aimé ces horizons de champs, leur silence. Lorsqu'on ne possède pas de permis de conduire, il est assez compliqué de partir en expédition, le chevalet-boîte sur le dos, les palettes et les réservoirs de brou de noix et de white spirit accrochés au sac, et la roue arrière chargée de fontes remplies de peintures, de toiles, de sandwiches, de bouteilles d'eau, et les toiles qui sèchent sur le guidon.

Ce jour-là, la pluie allait et venait, si bien que la peinture s'épaississait comme une sorte de mayonnaise autour de la virole du pinceau. Cela ralentit considérablement le travail et le rendit également plus difficile. Sur la peinture de la route, j'ai essayé de peindre le plus fidèlement possible la lumière du bois sous la pluie, sans rien éxagérer, et en gardant le minimum de valeurs, telles que je les voyais.



Route sous la pluie / A Wet Road. huile sur bois / oil on wood - 30 x 22 cm. 2008


I did these three paintings during an afternoon in the countryside, where I used to go with my grandparents when I was a child. Since I don't have a driving license, I find this kind of trip very tough to do. The only way to leave urban areas and get to much quieter spots is to ride a bike, with the easel box on the back, palette, mineral spirits and walnut stain bottles hooked on the side of a bag, holsters full of oil tubes, canvases, sandwiches, water bottles, and wet paintings drying on the handlebars.

It rained that day, and around the ferrule of my brushes, paint made big piles of sauce, thick like mayonnaise, which made the color work quite difficult and slower than I expected. While painting the road, I tried to do the light as accurate as I could, with very few values, just as I saw it.

Un Champ / A Field. huile sur toile / oil on canvas - 12 x 07 cm. 2008

2 commentaires:

Paquita Shalimar a dit…

Je connais cette route sous la pluie : elle sent le champignon, l'herbe mouillée, l'automne et descend vers un creux de vallée d'où la brume du matin a toujours du mal à partir. Je vais mettre mes bottes de caoutchouc... C'est très poétique.

Cécile a dit…

Hello Armel,
je suis d'accord avec le commentaire ci-dessus: cette route est très réussie, elle me rappelle les routes de campagne vers chez mes grand-parents, une fin d'après-midi d'été un peu trop lourde qui voit arriver l'averse. Plic ploc! Une voiture toutes les cinq minutes, un vieux monsieur avec un parapluie, l'odeur de la terre mouillée.